Cela fait un petit moment que j’ai déposé ma photo sur le groupe Flick’r du Projet Photo 52. Le plus dur fut d’écrire ce billet!
L’inspiration fut encore une fois au rendez-vous directement à la lecture du sujet : j’ai tout de suite pensé à un effet de longue vue (que j’espère que vous aurez reconnu) bricolé avec le rouleau de carton supportant de l’essui-tout. Mon seul souci était quoi mettre au bout : que suis-je entrain de regarder. En premier lieu m’est venu un paysage : trop classique! Puis des animaux miniatures dans le jardin : difficile à mettre en oeuvre… Et enfin, l’illumination, une chose que je sais lointaine illustrée par sa définition : la retraite.
N’allez pas croire que je l’attends avec impatience : bien au contraire! J’aime mon travail et je me vois très mal sans activités (les mauvaises langues de la maison vous diront que j’en cumule de toute manière beaucoup de trop). La photographie fait référence aux récentes décisions politiques concernant l’allongement de la durée du temps de travail. La réforme des retraites adoptée est pour moi et d’autres un recul social (et pan, j’inaugure mon premier billet politiquement engagé!). Heureusement que j’ai trouvé des analyses semblables aux miennes sur le web. Je vous livre les extraits principaux ci-dessous.
En repoussant l’âge légal de départ de deux ans, à un rythme rapide, le gouvernement va freiner la progression du nombre de retraités. La réforme ne touchera qu’à la marge les cadres, hommes, encore en emploi, qui pour la plupart ne peuvent pas et ne souhaitent pas partir à la retraite avant 62 ans. En revanche, elle est profondément injuste pour les ouvriers et employés, des salariés qui ont une espérance de vie moyenne plus faible. Le plus scandaleux, sur le plan de l’équité, tient au refus du gouvernement d’accorder un avantage spécifique aux personnes ayant occupé des emplois pénibles alors que les critères qui définissent la pénibilité sont bien identifiés : travail de nuit, port de charges lourdes, exposition à des produits cancérogènes. Le droit à un départ anticipé, à 60 ans, ne sera ouvert que sur une base individuelle et sur critères médicaux.
Le report de deux ans pénalise ceux qui n’ont pas de carrière complète, à commencer par les femmes et tous ceux, de plus en plus nombreux, qui ont eu des carrières accidentées. En pratique, une bonne part de ces personnes seront trop fatiguées pour travailler jusqu’à 67 ans et subiront donc une réduction sévère du montant de leur pension.
Le gouvernement a voulu témoigner de sa volonté de rééquilibrer rapidement les comptes sociaux, dans un moment où, du fait de la crise, le crédit de la France est menacé. Il aurait pu atteindre le même résultat en augmentant temporairement les prélèvements sur les plus aisés pour rétablir l’équilibre des comptes publics. Il a choisi au contraire de réduire les droits des moins favorisés, sans résoudre pour autant l’équilibre à long terme des régimes de retraite.
It’s been a while since I put my picture on the Flick’r group Project Photo 52. The hardest part was to write this post!
The inspiration was once again directly there when I reading the theme : I immediately thought of the effect a telescope (I hope you recognized it) tinkered with the cardboard roll from the paper towel. My only concern was about what to put at the end : what am I looking about? First came to my mind a landscape : too classic! Then miniature animals in the garden : difficult to implement … And finally, the enlightenment, one thing that I know far away, illustrated by its definition, retirement.
Do not think that I am waiting impatiently for it, on the contrary! I love my job and I see myself very badly without activities (the gossip of the house will tell you that I already have too much). The picture refers to recent French political decisions regarding to the extension of working years. The adopted pension reform is, for myself and others, a social decrease (bang, I inaugurate my first politically engaged post!). Fortunately I found similar analysis to my own on the web. I give you the key excerpts below.
By raising the statutory retirement age by two years at a rapid pace, theFrench government will curb the increasing number of retirees. This reform can only marginally affect managers, men, still working, most of them not willing to retire before the age of 62. However, it is deeply unfair to workers and employees, employees having in average a lower life expectancy. The most shocking in terms of fairness, is due to the government’s refusal to grant a special advantage to people with arduous jobs while the criteria that define the hardness are well identified : night work, heavy lifting , exposure to carcinogens. The right to early retirement at age of 60, will be opened only on an individual basis and on medical criteria.
The two-year delay penalizes those who do not have a full career, beginning with women and all those, more numerous, who have had rugged careers. In practice, a lot of these people will be too tired to work up to 67 years and therefore will suffer a severe reduction of their pension.
The French government wanted to show its willingness to quickly rebalance the accounts, in a time when, because of the crisis, the credit of France is threatened. He could achieve the same result by increasing temporarily taxing of the wealthy to restore the balance of public accounts. He chose instead to reduce the rights of the less fortunate, so far without resolving the long-term balance of pension plans.